Comment tester son granulés de bois ?
Tests de pellets avant la combustion
1. TEST DE L'EAU : Pour comparer deux granulés, posez les chacun côte à côte dans un récipient transparent avec un peu d’eau (moins de 4 mm). Le granulé qui aura été le plus long à se décomposer sera le plus dur et donc celui qui aura la meilleure combustion. Un bon granulé coule alors qu’un mauvais granulé aura tendance à flotter signe d’une moins bonne densité. (Moins de matière = Pouvoir calorifique inférieur réduit).Voir la vidéo (granulé PIVETEAU BOIS). Voir également l'ensemble des marques de granulés
2. TEST DU JET : Pour vérifier la dureté, contre une surface dure ou écraser le granulés dans votre main, plus le pellet est dur, plus il a de chance d’être sec et donc performant.
3. MESURE : la longueur peut être un problème, cependant ce critère intervient le plus souvent quand les produits ne sont pas fabriqués en France. Si les granulés de bois sont trop longs, il arrive qu’ils entraînent un dysfonctionnement de la vis d’alimentation. (blocage vis sans fin).
Tests de pellets pendant la combustion
- Fumée à peine visible.
- Flamme jaune vive et au centre du foyer.
Si la flamme est assez intense, il est possible que cela soit caractéristique d’un granulé trop friable (pas assez dense) et/ou un taux de fines trop important. Ces petites particules brûlent plus rapidement que le granulé et ne génèrent ainsi que peu ou pas de chaleur.
Tests de pellets après la combustion
La couleur de la cendre est un indicateur :
- gris = bon = reliquat des minéraux de matière organique
- noir = moyen = carbone
Si vis de décendrage, absence d’imbrûlés dans la vis.
Pour conclure, comme bien souvent la qualité a un prix, et le prix de la tranquillité est bien souvent sous-estimé car un granulé de mauvaise qualité a parfois des effets néfastes sur les appareils, l’usure des pièces, le temps passé à l’entretien, le rendement, voir le fonctionnement. (Arrêt technique, frais de réparation, non fonctionnement pendant la période de réparation…).
Un test complet auprès d’un laboratoire d’analyse coûte autour de 400 €.
Solutions
Les solutions pour lutter contre les imbrulés parfois appelé ‘machefer’:
Avant de changer de marque de granulés de bois, il convient souvent d’écouler les produits achetés !
Lorsque le granulé génère trop de résidus et/ou de machefer il faut tout d’abord apporter une attention particulière à l’entretien et à sa régularité (certains parlent de nettoyer le creuset toutes les 4/5h) afin de ne pas former une ‘croûte’ trop épaisse qui viendrait boucher ou détériorer d’autres d’éléments en chauffant.
Réglages
Lorsque vous maîtrisez le réglage de votre équipement, vous avez la possibilité de régler la fréquence d’arrivée des granulés de bois et de l’air de combustion ; il convient bien souvent de diminuer le nombre de granulés et le flux d’air. Nous recommandons fortement l’intervention de votre chauffagiste ou d’une personne agréée pour faire cet entretien. De même, il est important de conserver la trace du réglage effectué et le justificatif.
Ce seul facteur d’air fait osciller le rendement 90% et 72%, soit une perte pour une installation mal réglé de 18%. Un bon réglage (facteur d’air entre 1,5 et 2,5) permet également de limiter les émissions de CO (>250 mg/m3). Ce facteur optimal est différent entre chaque installation et chaque combustible.
Bien souvent, les appareils récents sont équipés de capteurs qui indiquent par exemple une température trop haute qui signifie une suralimentation en combustible. Ces appareils se règlent souvent automatiquement.
Prévention
Pour prévenir les possibles désagréments, nous vous recommandons des granulés de bois plus clairs (signe de la présence d’écorces, de terre, de bois en décomposition, de surchauffe lors du compactage) des granulés de bois non craquelés (signe d’une production avec un fort taux d’humidité), des granulés de bois certifié.
De même nous préconisons lorsque vous avez un produit qui fonctionne d’éviter d’en changer, ou de tester un possible changement sur une petite quantité avant d’investir plus massivement. On parle de plus en plus de l’importance de la température de fusion des cendres (lorsqu’elles passent de l’état solide à un état liquide). Il faut théoriquement que la combustion s’opère à une température plus basse que la température de fusion des cendres. C’est lorsque les cendres issues de la fusion coulent qu’elles viennent s’agréger et durcir sur des équipements du foyer formant une croûte.